Description du cas
Le virus de l’herpès est extrêmement répandu puisqu’il touche près de 67 % de la population française.
Il existe deux catégories de virus différents. Le virus Herpes simplex de type 1 (HSV-1), communément appelé « bouton de fièvre » ou « feu sauvage », qui est responsable des infections labiales, et le virus Herpes simplex de type 2 (HSV-2), qui est à l’origine des infections génitales et se transmet par voie sexuelle. Mais il convient de faire attention, car le virus HSV-1 peut très bien infecter les parties génitales d’un(e) partenaire lors des rapports oro-génitaux, et inversement, une personne peut développer un herpès labial suite à un contact bucco-génital … !
Avant même l’apparition du « bouton de fièvre », certains signes avant-coureurs peuvent alerter, comme une sensation de picotement ou de brûlure sur la zone concernée. Ces signes sont à surveiller de près, car le risque de contagion existe dès que les premières démangeaisons se font sentir ! Ensuite, les personnes atteintes voient apparaître de petites lésions vésiculaires en bouquet à l’intérieur de leur bouche ou autour de leurs lèvres. Ces cloques remplies de liquide finissent par éclater et par former des croûtes inesthétiques sur la surface infectée. Pour écarter tout risque de transmission, il faut attendre que les lésions sèchent et cicatrisent complètement.
En moyenne, une poussée dure entre 7 et 15 jours, et la fréquence des récidives varie énormément d’un individu à l’autre. Certains ne connaîtront qu'une seule poussée dans toute leur vie, tandis que d’autres moins chanceux feront de 4 à 6 crises herpétiques par an.
Souvent, les personnes contaminées par le virus HSV-1 ne présentent aucun symptôme. En dehors des crises, le virus part se cacher dans les ganglions nerveux où il reste inactif un long moment, parfois des années, avant d’être réactivé et de provoquer une nouvelle éruption vésiculeuse. En général, les rechutes sont favorisées par les périodes de stress, de fatigue et de maladie, les expositions prolongées au soleil ou les variations hormonales (règles).
Ainsi, l’herpès est un virus qu’on ne peut pas déloger ou détruire. Une fois contracté, il s’installe de manière définitive dans l’organisme et reste tapi dans les cellules nerveuses. Malgré tout, certaines astuces permettent de diminuer la fréquence des crises et d’accélérer la cicatrisation des lésions douloureuses.
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Conseils complémentaires
En prévention :
- Éviter tout contact direct ou indirect impliquant la salive (baisers, rapports oro-génitaux, partage d’objets portés à la bouche, linge de toilette, mouchoirs, ustensiles...) tant que les lésions ne sont pas entièrement cicatrisées et séchées.
- Bien se laver les mains avant de se frotter les yeux pour éviter une « autocontamination » des muqueuses des yeux (risque de conjonctivite ou d’ulcère de la cornée)
- Éviter de toucher les vésicules et d’arracher les croûtes car cela peut retarder le processus de cicatrisation
- Renforcer le système immunitaire en adoptant une alimentation saine et équilibrée, en privilégiant les légumes et fruits de saison riches en vitamines et en oligo-éléments. Il convient aussi d’éviter les aliments contenant de l’arginine comme le chocolat, les noix, les arachides ou la gélatine, et de privilégier les aliments riches en lysine comme le soja, les légumineuses, le poisson ou les œufs.
- Appliquer un baume protecteur sur les lèvres avant une exposition au soleil.
- En phytothérapie, certaines plantes peuvent prévenir les poussées herpétiques, comme la mélisse ou les échinacées (vertus immunostimulantes). Ces plantes peuvent être prises en infusion, en gélules (extraits secs) ou en teinture-mère.
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