Notre vie est une succession de relations familiales, amicales, professionnelles, sociales… et tous nos actes, nos paroles produisent des effets positifs ou négatifs selon l’intention que nous leur avons donnée. Ces effets sont également totalement dépendants de l’état émotionnel de la personne qui les reçoit et la plupart du temps nous ne sommes pas conscient du vécu passé ou présent de notre interlocuteur.
En effet, une parole « anodine » peut être vécue comme une vraie blessure par l’autre.
Après une blessure, une offense, quelle qu’elle soit, nous avons plusieurs options.
Lorsque ces blessures sont tellement importantes qu’elles ne peuvent être traitées consciemment, l’être global peut n’avoir que l’option d’enfouir, d’encapsuler l’évènement dans les strates les plus profondes de l’inconscient et peut être les laisser rejaillir ultérieurement, lorsqu’une force intérieure sera suffisante pour les gérer. Cette option n’est pas volontaire mais représente une mesure de survie.
La seconde option consiste à rester dans la souffrance qui peut se situer au niveau psychique, émotionnel et/ou au niveau physique et entretenir une rancune, voire de la haine et le désir de vengeance. Sur un plan énergétique, nous nous situons au niveau du 3ème chakra (plexus solaire), ce que j’appelle globalement le mental/égo. Cette part de nous gère l’anxiété, l’angoisse, les colères, le ressentiment et peut l’entretenir, la ressasser. Cette obsession de haine va conduire lentement à la destruction de la personnalité profondément humaine et bienveillante qui règne en chacune et chacun de nous.
Il suffit de regarder autour de nous pour constater les dégâts faits dans notre société : guerres, meurtres, violences envers les enfants au sein même des familles, violences faites aux femmes dans une société patriarcale de domination et d’irrespect, violences faites aux minorités par peur de la différence, racisme ; la liste est longue, et malheureusement la violence engendre la violence lorsqu’il ne vient pas à la conscience qu’il peut y avoir une autre solution!
La troisième option consiste à choisir le Pardon ; choisir le Pardon, c’est choisir l’Amour, l’Amour de Soi.
Pardonner permet de se libérer, de ne plus être juge ou victime permanente et déposer le fardeau. Pardonner pour être guéri-e. Ce n’est pas oublier mais arrêter de se faire du mal à cause d’une personne qui vous en a fait.
J’aime cette citation de Christophe André, psychiatre pratiquant la méditation de pleine conscience :« Pardonne aux autres non parce qu’ils méritent le pardon mais parce que tu mérites la Paix »
Renoncer aux ressentiments et à la vengeance envers son ou ses agresseurs n’est ni effacer ni oublier ni banaliser ce qu’il s’est passé mais décider de s’en libérer et de ne plus en souffrir. Cette décision ne suppose pas que l’on devienne ami avec l’agresseur ni que l’on renonce que justice soit faite lorsque cela est nécessaire. Bien au contraire car les mesures de justice vont faciliter la démarche de pardon.
Il ne peut pas y avoir d’injonction à pardonner de la part d’un proche ou d’un thérapeute. Le plus souvent, cette démarche vers le Pardon met du temps à être décidée et c’est sans doute un des efforts psychologiques des plus difficiles que nous ayons à accomplir dans nos vies ; elle ne peut être ni contrainte ni superficielle ni intellectuelle mais résulte d’un examen attentif de notre vie intérieure et cela se situe au niveau du Cœur (4ème chakra). Ce chakra est celui de notre Humanité !
Pardonner nous rend profondément Humains et nous fait sortir des règnes inférieurs indignes des Hommes et Femmes que nous sommes aujourd’hui. Pardonner nous fait rentrer dans la Bienveillance, le Respect, l’Altruisme, la Générosité, la Bientraitance, la Générosité, l’Amour.
Le mot est lâché : l’Amour.
Tellement galvaudé, il ne signifie bien souvent qu’attachement, désir de possession, dépendance aux corps, jusqu’aux rapports de domination infertiles et irrespectueux. Est-il possible d’aimer l’autre lorsque l’on ne s’aime pas soi-même ? Or pardonner est le premier acte d’amour de soi que l’on peut poser en conscience au milieu du chaos de nos vies. Mais cela reste un processus complexe, long et douloureux.
Ce qui est facile, infécond, c’est de ne pas pardonner. Choisir la facilité bloque le processus d’évolution intérieure inhérent à la nature humaine.
Le Pardon libère là où le ressentiment asservit.
Après l’examen attentif de notre vie intérieure, vient le temps de la décision libre de pardonner.
Puis vient le choix émotionnel, intégré et accepté au plus profond de nous.
S’ensuit un processus lent qui comporte plusieurs étapes :
- Accepter de rouvrir la plaie, la nettoyer dès lorsque nous ne nous sentons plus en danger ;
- Voir ce que cela a déclenché et qui reste encore présent en nous ; observer le ressentiment et la haine, le désir de vengeance et de faire souffrir. Désirer les lâcher.
- Se tourner vers nos valeurs les plus nobles, vers nos idéaux afin de soigner et guérir les blessures qui portent sur notre personne dans sa globalité : corps, psyché, esprit. Examiner nos valeurs meurtries afin de les réhabiliter et surtout remettre nos idéaux au centre de notre vie afin de sortir de l’épreuve plus robustes et plus conscients. Et plus heureux !
Pardonner permet de renouer le lien d’amour avec nous-même ! et donc avec autrui… Revenir au Cœur, cette dimension de nous-même inviolable et inaltérable car elle constitue notre nature profonde, vraie, belle et indivisible.
Pour faciliter ce processus, le vivre en conscience, l’Huile Essentielle de Rose de Damas est … essentielle. Elle est celle associée par excellence au 4ème chakra, situé au centre de la poitrine et va nous permettre de re-goûter aux valeurs fondamentalement humaines que sont la Joie, la Gaité, la Confiance, l’Harmonie, l’Optimisme…
Archétypalement reliée à Mère Marie ou à Sainte Rose de Lima, Rosa Damascena nous enveloppe et nous réconforte par son parfum à la fois doux et puissant. Sortons ces symboles de tout contexte religieux limitant et enfermant pour nous réapproprier leur douceur et leur force, leur Amour inconditionnel et leur confiance indéfectible en la bonté de la nature humaine.
Nous utiliserons cette Huile Essentielle de deux façons principalement :
- En olfaction, en portant simplement le flacon sous le nez lors de temps de pause, d’intériorisation, de méditation et cela aussi longtemps qu’elle reste agréable à respirer ;
- En application cutanée, à la goutte, au niveau du centre de la poitrine selon les besoins et l’intensité des émotions ressenties au fil du processus de pardon. Son prix élevé saura nous raisonner mais Rosa Damascena est facile d’emploi. Elle peut être utilisée pure ou mélangée à une pointe d’huile végétale neutre comme Jojoba par exemple.
- La synergie aromatique Reine des Roses chez Oshadhi peut être diffusée, apportant son parfum précieux et profond, comme un baume pour le cœur et dispensant un doux sentiment d’amour.
Nous utiliserons cette huile essentielle uniquement si nous l’aimons, si son odeur nous réconforte par la voie olfactive et cutanée. Si cela n’est pas le cas, le moment n’est peut-être pas encore venu et nous pourrons choisir entre Géranium Rosat ou Palmarosa voire tout simplement l’HE de Lavande vraie qui peut représenter une étape nécessaire de purification physique et psychique.
Pensons également à l’Hydrolat (eau florale) de Rose de Damas à appliquer sur le visage, sur la poitrine et qui peut tout à fait remplacer l’HE pour la voie cutanée. Il est également possible de mettre de l’hydrolat dans le bain et de le boire à raison de 1 cuillère à soupe dans un verre d’eau 1 à 2 fois par jour. Il est indispensable de choisir un hydrolat ne contenant ni alcool ni conservateur.
Pour les posologies, faites confiance à votre corps ; il saura vous indiquer ses besoins.
Dans tous les cas de processus difficile et souffrant, il est nécessaire de se faire accompagner par un ou une thérapeute formée en olfactothérapie par exemple et qui saura vous proposer à bon escient la ou les huiles essentielles nécessaires tout au long de votre chemin.
HO’OPONOPONO : rituel Hawaïen de réconciliation et de pardon (partie écrite au féminin)
Cette prière repose sur l’idée, validée maintenant par la physique quantique, que nous sommes toutes reliées les unes aux autres. Chaque fois que l’une d’entre nous guérit, elle déploit une énergie curative tout au long de la chaine humaine, en chacun des êtres. Elle nous permet d’influencer volontairement notre état intérieur. Ho’oponopono considère que tout ce qui rentre dans notre conscience, dans notre vie est en partie de notre responsabilité. Quand on prend la responsabilité d’un évènement, on prend en même temps le pouvoir de le changer.
Ho’Oponopono signifie ces 4 phrases : Je suis désolée, pardonne-moi s’il te plait, merci, je t’aime.
Ces 4 phrases créent en nous de l’empathie, de l’humilité et une libération ; les répéter amène à une tranquilité intérieure qui émane de nous vers l’extérieur.
Ce n’est pas une technique facile car :
- Il est très difficile de comprendre en quoi on est responsable d’une situation que l’on subit ;
- Demander pardon demande une posture d’humilité ;
- Aimer suppose de lâcher les armes et d’ouvrir son cœur quand bien même on ne considère pas qu’il soit fermé.
Et Ho’Oponopono ne doit jamais être une occasion de s’auto-flageller en se sentant coupable de toutes les misères du monde ni d’exhiber son égo spirituel (encore 3ème chakra).
Chaque fois que l’une d’entre nous se guérit elle-même, elle déploie son énergie curative tout au long de la chaine humaine.
Si nous prenons conscience que ce qui arrive de l’extérieur ne peut exister, ne peut nous atteindre que s’il y a une résonnance à l’intérieur de nous, alors nous pouvons changer notre attitude. Nous créons notre vie, nous n’en sommes plus victime. Nous guérissons en nous ce qui a créé la circonstance extérieure.
Si nous prenons la responsabilité et que nous affirmons face au problème : Je suis désolée (de cette situation) , pardonne moi s’il te plait (d’en être en partie responsable) merci (d’accepter) merci alors le miracle de la libération commence à se manifester en nous. L’énergie négative liée à la mémoire douloureuse se libère et nous libère.
Afin de faciliter le processus et mieux le comprendre, posons nous avec de l’empathie face à une situation qui nous a perturbé, qui nous a fait souffrir et demandons-nous :
« si c’était moi qui agissais ainsi, pourquoi le ferais-je ? »
« que ressentirais je en le faisant ? »
« pourquoi aurais je crée cette situation ? »
Certes il peut être plus que difficile de nous mettre à la place d’êtres qui commettent les pires atrocités mais notre justesse intérieure apporte toujours la même réponse : ces êtres ont eux-mêmes souffert de violences terribles et d’un manque criant d’amour, d’un manque de reconnaissance et d’une négation de leur identité profonde.
Alors nous pouvons réaliser que les actes des autres ne sont pas des attaques personnelles mais le résultat de leur chaos intérieur ; alors nous pouvons développer de l’empathie et l’évènement se transforme et disparait.
Quel soulagement de ressentir de la paix au lieu de la colère et de la haine !
Qu’il devient doux de suivre le courant de la vie et de l’amour au lieu de constamment s’y opposer.
EN PRATIQUE TRES SIMPLEMENT : s’assoir ou s’allonger en pensant à une situation douloureuse et répéter ces 4 phrases : Je suis désolée, pardonne moi s’il te plait, merci, je t’aime.
Il est plus que recommandé de le faire en respirant le parfum de l’HE de Rose de Damas ou d’une autre huile essentielle aimée.
La tranquilité va vous remplir petit à petit…
Je terminerai cet article par l’excellente citation de Paracelse : « L’Amour est le meilleur remède qui soit ».
Pour l’écrire je me suis inspirée du livre « Demandez à l’Univers » de Barbel et Manfred MOHR
Belle transformation intérieure grâce au pardon et à la reine des fleurs, la rose.
Article rédigé par Jacqueline PRIDIGAT
Naturopathe
Formatrice en Naturopathie, Aromathérapie Générale et Spécialisée et Hydrolathérapie
04 73 69 46 92