Le dixième mois de l'année, mais oui, l'étymologie nous le révèle, avant la réforme de Jules César le calendrier était lunaire et comprenait 10 mois de 29 et 30 jours alternés, soit une année de 295 jours. L'année commençait en mars, avec le printemps.
Toujours est-il que décembre, premier mois de l'hiver, annonce tout de même le retour vers la Lumière, déjà avec la Sainte Luce (du latin lux signifiant lumière) le 13 décembre où le jour augmente – le soir – du saut d'une puce. Il continue d'augmenter le soir jusqu'au solstice d'hiver, le 21 décembre et les jours suivants, mais ce n'est qu’après le 31 décembre que les jours commenceront à augmenter aussi le matin.
C'est aussi le mois de Noël, du gaulois noio, nouveau et de hel, soleil, le nouveau soleil tant attendu par nos ancêtres après la période sombre. La nuit de noël est avec celle de mai, la plus magique.
Alors à Noël, ouvrons la maison au soleil renaissant. Allons cueillir le gui, le houx, le sapin toujours vert, décorons les murs de leurs rameaux au symbole d'éternité, attachons y guirlandes, boules, chandelles et rubans.
N'oublions pas la bûche, en chêne, en hêtre ou en charme ; dans l'âtre, ses flammes saluent le retour du soleil. En pays celtes, elle était appelée la vieille épouse de Noël ou vieille femme de Yule ; elle personnifiait la vieille ogresse de l'hiver qui durant son règne avait avalé le soleil. La brûler, c'était libérer le soleil. Rangeons les souliers près du feu ou sous le sapin, retrouvons suffisamment de foi pour que la magie agisse et que les enchantements s'accomplissent.
Mais parlons de l'arbre de noël, le fameux sapin est souvent un épicéa (Picea abies), il se reconnaît à son port retombant, à ses cônes pendants, ses rameaux en brosse et à ses aiguilles bien piquantes.
Le vrai sapin indigène, appelé sapin pectiné ou sapin blanc (Abies alba) se reconnaît à son port étalé, à ses cônes dressés, ses rameaux plats, en peigne (d'où sapin pectiné) et à ses aiguilles plutôt molles avec deux traces blanches dessous, les stomates, (d'où sapin blanc).
Le beau sapin, roi des forêts est un véritable poumon de la nature. Sa force et sa majesté, son parfum balsamique et vivifiant ont amené l'homme à l'utiliser en médecine et dans les rituels de magie dès l'Antiquité. On pensait que, comme le genévrier, il possédait des pouvoirs de protection. Sainte Hildegarde von Bingen fabriquait des baumes et potions à base de sapin pour traiter divers troubles, respiratoires, tête et cœur et pour combattre rhumatismes et maladies nerveuses.
Il produit une huile essentielle très vivifiante et antiseptique qui est utile pour combattre les infections hivernales en libérant les bronches encombrées et en cas de grande fatigue.
Le sapin blanc par ses esters a une action importante au niveau de l'équilibre psycho-émotionnel et du lâcher prise. Le sapin géant (Abies grandis) et le sapin baumier (Abies balsamea) ont plus de monoterpènes et possèdent donc des vertus revitalisantes et dynamisantes plus marquées.
Selon certains géobiologues, les huiles essentielles des sapins (surtout celle du sapin blanc) réussissent à augmenter le taux vibratoire d'une habitation.
Conseil d'utilisation :
– en cas d'affection bronchique, 2 à 3 gouttes mélangées à d'autres huiles essentielles comme et diluées dans une huile végétale, en friction sur le thorax et le haut du dos.
– En diffusion atmosphérique en prévention ou en cas d'épidémies hivernales ou en cas de grande fatigue
– Pour préparer une huile de massage en cas d'arthrose, rhumatismes, douleurs musculaires,avec d'autres HE, comme la gaulthérie ou l 'eucalyptus citronné, et diluée à 5% dans l'huile végétale
Précaution d'utilisation : attention, de part sa présence en acétone, neurotoxique la voie orale est déconseillée.
Précautions d'emploi / Contre-indications :
- Déconseillée dans les 3 premiers mois de grossesse.
- Irritation cutanée possible à l'état pur, il convient de la diluer dans une huile végétale.
Avec l'aide de l'HE de sapin blanc, élevons notre énergie, ainsi, rien de peut nous arriver ! Haut les cœurs et bon passage vers l'année nouvelle !
Bibliographie :
Pierre Dubois, René Hausman & Xavier Hussön : « L'elphéméride, le grand légendaire des saisons. » Editions Hoëbeke
Lydia Bosson & Guénolée Dietz : « L'aromathérapie énergétique, Guérir avec l'âme des plantes »
Editions Amyris
Article rédigé par Guy LALIERE
Botaniste et Naturopathe, spécialiste des plantes sauvages comestibles et médicinales
Formateur en Botanique