Prendre soin de son terrain avant la conception d'un bébé
Nos parents nous ont légué leur patrimoine génétique, sur lequel se base notre constitution, notre capital vital inné et immuable, emprunt de ses forces et de ses faiblesses. A cela s'ajoute notre tempérament, également en lien avec notre hérédité, mais qui peut involuer ou évoluer, et ce sur le long terme, en fonction de nos habitudes de vie. La diathèse, elle, finie de compléter constitution et tempérament, en donnant des indicateurs sur l'état physique, psychologique et émotionnel d'un instant T. Ces trois points clés que sont la constitution, le tempérament et la diathèse sont la base de notre terrain, qui est influencé par notre hygiène de vie, avec son lot de surcharges (de toxémie) ou de carences.
D'un point de vu scientifique et grâce à l’épigénétique, nous pouvons savoir que l'alimentation, les facteurs environnementaux, sociaux, émotionnels, les divers polluant, etc..., vont avoir une incidence positive ou négative sur l'expression de nos gènes, favorisant ou non un état de santé optimal.
Il est alors intéressant de se pencher sur le capital vital que nous voulons transmettre lors d'un projet conceptionnel. Permettre à l'enfant de démarrer avec le meilleur de ses parents, quoi de mieux ?
Dans l'idéal, le futur père et la future mère devraient se préparer un an à trois mois avant la conception, afin d'adopter une hygiène de vie globale adéquate à leurs terrain.
Pour commencer, une alimentation hypotoxique, riche en fruits et légumes gorgées de vitamines, minéraux et anti-oxydants (issus de l'agriculture biologique, de préférence), ayant un apport suffisant en protéines de qualité (viandes blanches, œufs, légumineuses, petits poissons, algues) et en oméga-3 (huiles végétales première pression à froid de colza, noix, lin ou caméline et en petit poissons gras) et en céréales non raffinées riches en vitamines du groupe B, sera à privilégier. Il faudra également veiller à éviter l’alcool, le café, les sodas, les aliments raffinés, les mauvaises graisses et les fritures, le tabac et les divers polluants, tels que les perturbateurs endocriniens (bisphénols A, pesticides, parabens, phtalates,...), qui encrassent le terrain et sont des freins de la fertilité. Faire une monodiète de fruits, un soir par semaine, par exemple, permettra d'alléger l'organisme des différentes surcharges liées à l'alimentation.
Il existe également certains besoins spécifiques, tels que :
- pour l'homme : des apports équilibrés en oméga-3 DHA, en vitamine D et en co-enzyme Q10 pour soutenir la qualité du sperme et la quantité des spermatozoïdes, et en zinc et sélénium pour la mobilité des spermatozoïdes.
- pour la femme : des apports équilibrés en vitamine D afin de réguler les taux d’œstrogène et de progestérone et améliorer la fertilité, en vitamine B9 afin de combler les éventuelles carences et de limiter les risques d'anomalies de fermeture du tube neural de l'embryon. Le magnésium sera bienvenu pour le soutien du système nerveux lors de l'arrêt du tabac. L'arrêt de la pilule peut être à complété avec du magnésium, de la vitamine C, B2 et B6 qui sont souvent en carences.
Si la vitalité le permet, il pourra être envisagé d'effectuer une cure détox, avec des plantes adaptées, afin de délester l'organisme des différentes toxines accumulées, qui peuvent venir perturber la conception et/ou la grossesse. Préparée en amont, la grossesse se vit beaucoup mieux et les différents maux qui lui sont souvent associés sont moins prégnants.
Une activité physique adaptée permet, quant à elle, de favoriser une bonne circulation sanguine et lymphatique et donc un bon drainage des toxines, tout en favorisant une meilleure oxygénation des tissus. Elle apporte également un meilleur tonus musculaire, qui permettra de limiter les douleurs dorsales liées à la grossesse, et de favoriser des abdominaux suffisamment toniques, rendant les contractions plus efficaces lors de l'accouchement.
Le facteur psycho-émotionnel est aussi à prendre en considération. Un environnement affectif harmonieux est primordial, tant pour l'équilibre du couple que pour celui de l'enfant à venir. La venue d'un enfant demande patience, tolérance, et écoute de chacun. Pouvoir discuter du projet à venir et de l'idée de l'éducation souhaitée, permet de désamorcer les incompréhensions et de favoriser la communication, si précieuse à la cellule familiale.
On ne saurait trop le rappeler, préparer son terrain soutien la fertilité chez l'homme et la femme et permet d'envisager une grossesse plus sereine.
Article rédigé par Cécile MACHEFFÉ
Naturopathe
Formatrice en Naturopathie
Facebook : Cécile Macheffé