Le mois de février est souvent associé à l'amour. Nous sortons du repli hivernal et nous ouvrons aux autres avec l'arrivée du printemps. Durant cette période, interrogeons-nous sur notre rapport à l'amour et découvrons quelles plantes peuvent nous aider dans cette quête.">
Durant cette période, il est courant que des pensées en lien avec le sentiment amoureux nous parcourent.
Alors où en sommes-nous dans notre rapport à l’amour ? Nous interrogeons-nous sincèrement, profondément sur l’amour, sur les pensées, les attentes, les émotions qui y sont associées ? Quelles plantes nous parlent de cette dimension-là ?
Mais d'abord, qu’est-ce que l’Amour ?
Mais revenons au français. Donc, déjà, il faudrait distinguer deux sortes d’amour. Il y a pour moi je t’aime et je t’Aime. Le premier, avec un petit « a » est selon moi le plus courant. En réalité, exprimé comme cela, il n’est pas complet. Nous devrions plutôt l’appeler « je t’aime si… ». C’est l’amour de l’ego.
Pour en revenir à l’amour. Le « je t’aime si… » de l’ego s’explique par sa structure que je viens d’expliquer brièvement. L’ego n’aime pas, il veut. S’il repère quelque chose qui peut alimenter son sentiment d’être (à travers une valorisation, une comparaison favorable, de l’attention…), il va le vouloir, il va « l’aimer ». Cela pourrait s’exprimer ainsi : Je t’aime si tu me dis tous les jours que je suis beau/belle, si tu es d’accord avec ce que je dis, si tu ne me quittes jamais, si tu valorises mon statut social à travers ton comportement, ta carrière etc… Et, si l’ego n’est pas vraiment intelligent (la vraie intelligence vient de la dimension verticale, reliée à l’être et l'intuition, pas de la dimension horizontale, reliée au temps, à l’action au devenir…), il est très malin. Il va alors trouver des stratégies pour obtenir ce qu’il veut. Par exemple, puisque ce qu’il veut est souvent en lien avec d’autres personnes (l’ego trouve chez les autres une très grande source d’alimentation de son sentiment d’être, notamment parce qu’ils lui permettent de se comparer : je suis plus que, moins que…), il va se mettre à séduire, mentir, dissimuler, embellir la réalité, pour obtenir ce qu’il veut.
Dans le cadre d’une relation romantique, le « je t’aime » de l’égo s’apparente plus à un contrat qu’un vrai sentiment. Et gare à vous si les termes du contrat ne sont pas respectés !
Cet amour-là est du domaine de la dualité. Les émotions positives qu’il entraine portent en elles les promesses certaines de leurs pendants négatifs. Joie et tristesse, emballement et déception, plaisir et rancœur, frustration… Tout comme celui qui en est à l’origine, cet amour-là est sans issue. Et, je précise, l’objet de cet amour-là est parfaitement interchangeable, vous l’avez peut-être déjà remarqué.
C’est cela le je t’aime si…
En ce qui me concerne, je n’emploie pas le terme amour pour exprimer ce que je viens de décrire mais plutôt le mot attachement.
De nos jours, cet amour-là est presque devenu un mythe. C’est le fameux Amour inconditionnel. Celui qui pourrait s’exprimer par exemple par la fameuse formule Indienne : Namaste. Elle peut se traduire par « Je salue en toi la lumière que je reconnais en moi-même ».
Cet Amour n’est jamais conditionné, jamais souffrant. Seul l’ego souffre. Cet amour n’est pas de la dimension horizontale. Il émane de la source, de la dimension verticale. Il est ce qui relie tout, ce qui englobe toute chose. Il est pur, inaltérable, intemporel donc éternel.
C’est celui que l’on ressent spontanément pour un petit enfant, la nature, un animal. Quelque chose dont on n’attend rien. Qu’on aime simplement pour sa simple présence, sa simple existence. Nous nous aimons nous-même à travers l'autre.
Cet amour est notre origine, enveloppe notre cheminement et est notre destination. Il est partout et toujours disponible. Simplement, dans l’état égotique, nous ne le percevons parfois (souvent ?) plus.
Pas si simple me direz-vous. En effet, quand, par habitude, par inconscience, nous sommes immergés perpétuellement dans l’état égotique, il est difficile de se relier à cette dimension d’amour omniprésent.
Et c'est là que peuvent intervenir les plantes et leur essence. Comment ? En court circuitant la machine à ego ! En effet, une des manières d’expliquer la chose serait que le sens de l’odorat est directement relié au cerveau limbique. En schématisant et simplifiant, l’odorat est le seul sens à ne pas être directement interprété par notre cerveau conscient, notre cerveau pensant, « siège » de l’ego. Les parfums sont d’abord ressentis par notre cerveau émotionnel. Une olfaction consciente permet de plonger plus profondément dans notre dimension verticale, au-delà de la pensée. Les parfums des plantes nous offrent la possibilité de modifier subtilement notre niveau de conscience et de s’élever au-delà de notre histoire.
Pourtant, il est intéressant de se pencher sur cette pensée car elle est la source de nombre de souffrances. Si j'ai besoin que l'on m'aime mais que ce n'est pas ce que je ressens, alors je suis dans le manque, la frustration, l'incomplétude.
Et ce manque est, comme expliqué précédemment, uniquement le manque de l’égo… Il est donc insatiable et la quête de le combler : vaine.
Dans cet état, nous aurions beau être couverts de preuves d'amour, il en sera toujours de même. A partir de là, nous cherchons perpétuellement à l'extérieur de quoi combler ce manque : relation amoureuse, demande d'attention, d'approbation, addictions diverses… Vous saurez sans doute intuitivement valider cela.
Alors comment faire ?
Mais attendez ! Ne balancez pas votre relation à la poubelle pour autant !
Le secret est, d'au lieu de tourner son attention vers le monde extérieur dans l'attente qu'il nous comble, de tourner sa conscience vers l'intérieur suffisamment profondément, totalement en présence et de voir (je dis bien voir et non pas chercher) que la plénitude est déjà là. Que l'amour que nous cherchons est en vérité notre réalité de chaque instant. Que nos croyances sur l'amour et les émotions qui y sont associées ne sont que ce qu'elles sont : des pensées et des sensations qui obscurcissent notre expérience de la vie lorsque nous les prenons pour nous mais en rien la réalité de ce que nous sommes. Et seulement à partir de là, seulement une fois comblé de pure présence consciente et complète, nous pourrons apprécier pleinement nos relations telles qu'elles sont, libérées de nos attentes étouffantes pour nous-même et pour l'autre. Et le cadeau est que dans cet état, nous sommes plus pleinement nous-même et tellement plus buvables…
C'est totalement faisable sans aide mais, parfois, sans expérience ou lorsque le brouillard psycho-émotionnel est trop dense, les plantes, en tant que soutien de la conscience peuvent se révéler des guides parfaits.
Pourquoi cela ? Pourquoi les hydrolats ? Tout simplement parce que, dans leur essence, ils sont très proches de ce que nous sommes : composés essentiellement d'eau et informés par l'esprit de la plante aussi bien au niveau physique que subtile. Ainsi, lorsque nous faisons une cure d'hydrolats, nous modifions progressivement notre terrain sur tous les plans et permettons au changement d'opérer subtilement en nous et dans notre vie.
Comment faire ? C'est tout simple. Pour nous, Fabienne MONIER (herbaliste et formatrice chez Myrtéa formations) et moi-même, l'idéal est de prévoir 500mL d’un ou d'un mélange de trois hydrolats et de prendre une cuillerée à soupe par jour de cet hydrolat ou du mélange d'hydrolats dans un litre d'eau chaude mais pas brûlante (60 degrés) que nous buvons tout au long de la journée. La cure est terminée quand nous avons fini notre bouteille de 500mL d’hydrolats (soit environ 33 jours).
Petite précision qui a son importance : à chaque fois que dans la journée nous buvons une gorgée de notre eau informée aux hydrolats, il convient de se mettre en pleine présence. C'est-à-dire : faire une petite pause dans le flux de la journée pour ressentir pleinement notre état intérieur, sans jugement. Puis boire cette gorgée et ressentir à nouveau notre état. Observer sa fluctuation, les changements physiques et/ou subtiles qui s'opèrent en nous avec cette gorgée.
Partant de là, diffuser une huile essentielle ou inhaler consciemment celle-ci durant notre méditation représente une aide précieuse pour atteindre non seulement l'état méditatif mais qui plus est pour colorer cette méditation d'une intention particulière. C'est d'ailleurs ce que l'on fait déjà de longue date à travers l'oliban qui est diffusé dans les églises ou les bâtonnets d'encens des hindous et bouddhistes.
Comment faire cela dans votre quotidien ? Il y a plusieurs écoles :
Désormais, je vais vous proposer plusieurs plantes qui répondent à des pensées souffrantes très courantes en lien avec le sentiment amoureux, selon que vous reconnaissez en vous l'une ou l'autre de ces pensées, vous pourrez suivre la cure d'hydrolat et/ou accompagner vos méditations avec la ou les plantes associées :
Évidemment, voilà la reine des huiles essentielles aux multiples messages qui se résument à un seul : Je suis amour. Et, partant de là, je vois l'amour partout. Je suis alors comblé et vis le jeu de la vie pleinement sans plus laisser mes croyances altérer l'expérience joyeuse d'être humain. Je vis alors mes relations avec plus de légèreté et apprécie l'autre pour ce qu'il est et non plus parce qu'il comble mes attentes.
Évidemment, l'huile essentielle de rose est très rare et chère. D'ailleurs si elle est bon marché, fuyez. Pour les méditations olfactives, on emploie de petite quantité mais s'il s'agit de diffuser, choisissez alors l'huile essentielle de Géranium rosat (Pelargonium asperum var roseum) qui aide à passer d'un amour égotique à un amour vrai.
La racine d'Angélique nous aide à nous sentir à notre place. Elle nous montre que quels que soient les événements de la vie, nous sommes légitimes à être qui nous sommes, où nous sommes à nos propres yeux. Elle nous aide à nous affranchir des attentes que nous posons à l'égard des autres et à lâcher nos propres attentes à notre égard. De la paix qui émane de ce sentiment de juste place, jaillit un sentiment d'amour : l'amour que nous sommes.
Bien sûr, quand on me connaît, on sait que je ne peux pas m'empêcher de parler du Nard. Oui c'est devenu une plante rare mais j'ai eu beau chercher, dans ses messages, rien ne remplace le Nard de l’Himalaya. Il nous offre notamment à accepter puis accueillir et même embrasser l'impermanence de toute chose en ce monde. Il nous renvoie à notre véritable nature détachée de toute obsession tournée vers les choses du monde. Le Nard de l’Himalaya est puissant, il peut être difficile de “travailler” avec lui car il va ébranler la structure de notre ego qui est incompatible avec notre propre impermanence mais le résultat d'un voyage olfactif avec lui, pleinement abandonné à lui, est souvent incroyablement bénéfique.
Qu'est-ce qui est parfait et qu'est ce qui ne l'est pas ? Le Cèdre de l'atlas ouvre ses bras et embrasse tout ce qui est tel qu'il est le tout bien ancré au sol, stable et inébranlable dans son êtreté. Il ne juge pas, n'attend rien, débordant de paix. Il enlace amoureusement toutes les imperfections du monde considérant que c'est ainsi que le monde est parfait.
A diffuser :
Mélanger dans un flacon de 10mL :
Géranium rosat 4mL
Cèdre de l'atlas 5mL
Litsée citronnée 1mL
Diffuser chez soi par exemple 10 gouttes dans un diffuseur Oshadhi coolair.
A boire :
Rose de damas 200mL
Nard de l’Himalaya 100mL
Angélique racine 200mL
1 cuillerée à soupe dans 1L d'eau à 60°C à boire tout au long de la journée pendant environ 1 mois.
Avec tout cela, comment passer un mauvais mois de l'amour ?
A bientôt pour de nouvelles découvertes aromatiques !
Jody ELLEAUME
Herbaliste / Aromatologue
Pour aller plus loin :
Formation cycle hydrolathérapie pratique
Livre Traité d’aromathérapie holistique du Dr Malte HOZZEL
Live de Jody ELLEAUME de février 2025
Cet article vous a plus ? Il est issu du plus pur esprit Myrtéa formations!
Nous tenons à redonner à ces savoirs leurs lettres de noblesse tout en les enrichissant des superbes avancées scientifiques du monde moderne. Nous sommes convaincus que le naturel ne s’oppose pas au conventionnel, que la naturopathie, l’aromathérapie, la réflexologie... ont leur place dans les protocoles de soin. Ces approches peuvent apporter de manière non médicale un mieux-être considérable si on leur laisse l’opportunité de manifester tout leur potentiel.
Évidemment ces pratiques naturelles et complémentaires doivent être enseignées de manière rigoureuse par des experts sérieux et passionnés. Voilà notre mission chez Myrtéa, regrouper les meilleurs dans leur domaine qui détiennent en plus le talent et le plaisir d’enseigner. Nous leur donnons, à travers nos formations, l’opportunité de transmettre les graines d’un monde plus respectueux, plus vrai, en un mot : meilleur.
https://www.myrtea-formations.com/
A noter :
Toutes les propriétés, indications et modes d'utilisation des huiles essentielles sont issues d'ouvrages de référence, d'études cliniques ou scientifiques, ou de sites internet en aromathérapie. Elles y sont régulièrement retrouvées et pour beaucoup confirmées par les observations de milliers de recherches scientifiques dans le monde entier. Les informations ici ou ailleurs sur nos sites ou publications sont données à titre indicatif, et ne constituent en aucun cas des allégations médicales, ni n'engagent notre responsabilité pour tout problème de santé et toute activité curative potentielle. Pour toute utilisation des huiles essentielles à des fins thérapeutiques ou cliniques, veuillez consulter un médecin.