On s’accroche, on s’accroche… mais à quoi ?
A une vie qui nous apporte confort, sécurité (mais est-ce la vie dont nous avions rêvé ? Nous nourrit-elle pleinement ?), à des croyances (inculquées par notre éducation familiale, culturelle, scolaire, sociétale), des idées reçues (mais de quelle provenance ? De quelle source ?), des schémas de fonctionnement bien ancrés, répétés inconsciemment encore et encore, à un lieu (un environnement, une maison, un travail), à des personnes (que recherchons-nous dans telle ou telle relation ? Celles-ci sont-elles réellement épanouissantes ?), etc.
A la Vie enfin, ou l’illusion de celle-ci que l’on croit immuable, la seule possible…
Mais pourquoi ?
Par peur… peur de perdre nos repères, peur de l’inconnu, peur de manquer, peur d’être jugé, peur de ne pas être aimé, peur de l’échec ou peur de réussir, peur de mourir.
Et lâcher prise, qu’est-ce que cela signifie ?
Et bien justement, c’est un peu comme mourir… Le lâcher prise ultime est d’ailleurs associé à la mort du corps physique.
Mais il est possible de vivre une ou plusieurs « petites morts » au cours de notre vie terrestre.
Et comme la peur de mourir est bien ancrée au plus profond de nos cellules, la difficulté de lâcher prise prend tout son sens.
Lâcher prise est un acte d’abandon. C’est s’abandonner avec le corps, le mental, l’esprit et le cœur. Le « véritable » lâcher-prise arrive naturellement quand il y a amour pur et confiance totale. Quand le sentiment de lâcher-prise s’éveille, l’action de « faire » disparaît totalement, le passé et le futur n’existent plus, tous les désirs et souhaits, mais aussi les peurs, les soucis, l’anxiété s’effacent, l’ego n’a plus sa place.
L’exemple d’un nourrisson ou d’un enfant encore innocent est parlant. En effet, celui-ci n’a pas besoin de penser ou de dire qu’il s’abandonne à sa mère, cela se fait naturellement, c’est spontané. Un tel lâcher-prise naturel et sincère dure toujours (à la différence d’un lâcher-prise forcé qui ne peut durer), il ne demande aucun effort. C’est vivre simplement dans le moment présent, ici et maintenant, et accepter tout comme cela est - rien n’est bien, rien n’est mal - et sans attachement. C’est une méditation en pleine conscience à chaque instant.
Lâcher prise, c’est comme se « débrancher » à l’intérieur de l’extérieur, du « courant » de la vie, d’une vie vécue sur du 10 000 volts ou plus ! Mais en courant, on va où ? Courir après quoi ?
Lâcher prise fait parfois suite à un électrochoc, après on est KO. L’électrochoc peut prendre diverses formes (décès, accident, séparation, abandon, trahison, maladie, tout changement brutal, etc.) et le KO s’apparenter à une dépression, quand on relâche la pression, toute résistance d’un coup.
Vivre des épreuves fait partie de la vie, c’est aller au fond du gouffre, au fond de soi pour pouvoir renaître à soi-m’aime. C’est plonger dans l’obscurité pour renaître à la lumière.
« Ce n’est pas en allant dans la lumière qu’on devient plus lumineux, mais en traversant ses ombres. » (C. Jung)
Et on se retrouve là, plus rien n’existe autour, en tête-à-tête avec soi-même, on est seul… on naît seul.
En lâchant prise, je meurs un peu et j’en viens à renaître. J’ai permis aux scories du passé qui me retenaient prisonnier, m’empêchaient d’avancer, de s’en aller, je me suis libéré, délivré. Je m’autorise ainsi à vivre plus pleinement en accord avec qui je suis, à créer la vie qui me ressemble.
Et si je n’ai pas envie d’attendre un électrochoc ? Y a-t-il des moyens pour m’aider et apprendre à lâcher prise ?
Quelques idées pour se lancer ou continuer sur le chemin du lâcher-prise…
• Etre capable de sortir de ma zone de confort, m’égarer, me perdre pour mieux me retrouver
• Oser faire quelque chose que je n’ai jamais fait par peur de… et du « qu’en dira-t-on ? »
• Apprendre à accueillir, exprimer puis à me libérer de mes peurs, émotions, blessures qui m’empêchent d’avancer : hypnose, en pouvant associer les huiles essentielles (notamment en olfaction), EFT, EMDR, PNL, etc.
• Chaque jour, appuyer sur le bouton « pause » pour arrêter le rythme effréné du quotidien, et m’autoriser à prendre du bon temps juste pour moi, ne serait-ce que quelques minutes
• Respecter mes besoins avant tout, sans inviter Madame Culpabilité
• M’asseoir, écouter ma respiration, écouter mon corps, l’environnement dans lequel je me trouve, m’autoriser à être, juste être là, sans « faire » quoi que ce soit
• Apprendre à me détacher du vélo mental autant que possible, accueillir les pensées qui s’invitent puis leur souhaiter bon vent
• M’accorder du temps au contact de Dame Nature
• Faire toute activité qui m’inspire (artistique, créative, physique, sociale, environnementale, intellectuelle, bien-être) et me fait du bien, écouter de la musique inspirante
• Prendre le temps de me reposer
• Prendre le temps de me faire cocooner, un massage ou autre soin corporel
• Accepter de ne pas pouvoir sauver le monde, me concentrer à sauver le mien
• Accepter être qui je suis et non pas qui je voudrais être ou qui d’autres aimeraient que je sois
• M’accueillir avec bienveillance et m’offrir de la douceur
• Arrêter de me mettre la pression, accepter d’être un être humain avec des jours « avec » et des jours « sans », les moments où je suis moins performant, les périodes de vie qui m’apparaissent des échecs ou du temps perdu, ce sont simplement des expériences, et toutes ont leur importance
• Je fais de mon mieux, et je me détache du résultat ou d’une quelconque attente
• Eviter d’entretenir les émotions négatives, de me dévaloriser, les situations stressantes
• Cultiver les pensées positives
• Accepter mes parts d’ombre et de lumière, ne pas les rejeter ou lutter contre, elles font partie de moi, apprendre à les aimer, c’est apprendre à m’aimer
• Se libérer du besoin de contrôler tout ou partie de sa vie et/ou de celle des autres, être dans l’humilité et accepter mon impuissance à tout maîtriser
• Laisser de la place à l’imprévu… et surfer sur les vagues de l’inattendu
• Privilégier tout ce qui m’aide à augmenter mon taux vibratoire, éviter tout ce qui peut l’abaisser autant que possible
• Laisser s’exprimer pleinement ma joie de vivre, rire ; en acceptant d’être heureux, j’invite ainsi les autres à faire de même… pour un lâcher-prise collectif
• L’Univers sait ce qu’il y a de mieux pour moi, en lâchant prise, je laisse de la place à la magie de la vie, là où l’âme agit
Lâcher prise, c’est apprendre à vivre et à mourir, tout simplement.
Que le phénix vous, nous accompagne… belle re-naissance
Une suggestion de formule aromatique pour aider dans le processus de lâcher-prise (flacon de 10 ml) :
• HE Nard – Nardostachys jatamansi : 50 gouttes
• HE Pruche – Tsuga canadensis : 50 gouttes
• HE Myrrhe – Commiphora myrrha : 20 gouttes
• HE Encens – Boswellia carterii : 20 gouttes
• HE Rose – Rosa damascena : 4 gouttes
Pendant 40 jours, le matin ou le soir, dans un endroit calme, se recentrer sur soi en faisant quelques respirations (inspiration et expiration) conscientes et profondes, puis appliquer 1 à 2 gouttes du mélange au niveau du plexus solaire, du bas de la colonne vertébrale, sous les voûtes plantaires. Respirer au flacon plusieurs fois par jour. Il est possible d’y associer une méditation olfactive, mettre une goutte du mélange à l’intérieur des poignets, puis se concentrer sur sa respiration. Remercier pour ce précieux moment que vous vous êtes accordé.
Ce mélange peut être utilisé pour aider les personnes en fin de vie et les accompagner dans le lâcher-prise ultime. En olfaction, en diffusion, en onction sur le plexus solaire ou la voûte plantaire, ou en massage de la colonne, du dos et du thorax (en dilution à 10% dans une huile végétale).
Enfin, n’hésitez pas à laisser place à votre intuition, c’est aussi ça le lâcher-prise, ne pas toujours suivre à la lettre une recette toute faite, les possibilités sont infinies.
Créer le mélange qui vous inspire, éventuellement y mettre une intention, pure, sans attente, puis laisser l’Œuvre agir…