Tout est une lutte. Le burn-out arrive du jour au lendemain, sans prévenir. Notre cerveau archaïque stoppe le fonctionnement de tout le système dans sa globalité pour sa survie.
UNE LENTE DESCENTE AUX ENFERS
Il est important de comprendre qu'avant l'effondrement du burn-out, de multiples signaux ignorés se sont manifestés, auxquels on n'a pas prêté une attention suffisante :
- troubles du sommeil, à l'endormissement et/ou réveils nocturnes ; sommeil non réparateur
- dérèglements digestifs de tous ordres ; spasmes et maux de ventre ; ballonnements ; RGO ; nausées...
- douleurs ostéo-articulaires qui deviennent chroniques et durent parfois des années
- déprime, crise d'angoisse, irritabilité
- troubles hormonaux avec atteinte du cycle féminin voire infertilité
- fatigue physique et psychique de plus en plus difficile à remonter
- dérèglements immunitaires soit en faiblesse soit en auto-immunité
-faiblesse thyroïdienne et surrénalienne.
Ce dernier point est fondamental car il est au cœur de notre sujet. En effet, plus le stress (professionnel ou autre) augmente, plus les glandes surrénales vont sécréter une hormone appelée le CORTISOL. Ce cortisol est appelé "hormone du stress" car il est la réponse envoyée par notre organisme pour faire face à tous les stress du quotidien.
CORTISOL et HYPERCORTISOLÉMIE
Qu'est-ce que le cortisol ? c'est une hormone stéroïde produite à partir du cholestérol et sécrétée par les glandes corticosurrénales. Sa sécrétion dépend d’une autre hormone, l’ACTH ou adrénocorticotrophine, produite par l’hypophyse.
Il joue plusieurs rôles fondamentaux dans notre organisme ; pour les besoins de cet article, retenons principalement qu'il nous offre une réponse
- anti-inflammatoire
- anti-stress
Son rythme circadien fait que son taux dans l'organisme varie en fonction des heures du jour et de la nuit : il est à son maximum le matin, diminue au fil de la journée pour atteindre son niveau le plus bas le soir.
Plus on doit faire face à des stress, plus nos surrénales vont en produire et créer petit à petit, un état appelé HYPERCORTISOLÉMIE qui devient délétère pour tout le corps. En effet, le cortisol passe alors d'une fonction anti-inflammatoire normale, naturelle et bienfaisante à un rôle pro-inflammatoire qui génère les douleurs et états décrits ci-dessus. Les surrénales sont vaillantes en général, elles peuvent produire le cortisol longtemps malgré les sollicitations et créer un état que l'on appelle le BURN-IN puis elles s'épuisent et cet épuisement arrive d'un coup.
LE BURN-IN
L'entrée dans le burn-in, c'est le début de l'épuisement. Il reste encore des réserves que nous consommons pour faire face au quotidien sans trop nous préoccuper de les recharger correctement ces réserves notamment en terme de qualité/quantité alimentaire et de sommeil. Nous tirons sur la corde... Le corps souffre mais est encore capable d'adaptation. Nous pouvons distinguer trois étapes au burn-in : léger, modéré et sévère.
Trop souvent, nous donnons uniquement une réponse symptomatique aux dérèglements qui s'enchaînent, à coup de médicaments anti-douleurs, anti-inflammatoires, antispasmodiques qui bien sûr ne règlent pas le fond du problème qui s'aggrave inéluctablement jusqu'à la dernière étape du burn-out qui arrive alors brutalement et représente un effondrement brutal avec incapacité à se lever, à agir, à réagir.
LE BURN-OUT représente un véritable épuisement physique et un vrai choc émotionnel. Très long à remonter sur un plan physique, le plan psychique est lui aussi très impacté car les émotions se bousculent tout autant que les pensées : incompréhension, culpabilité, perte de confiance en soi, baisse de l'estime de soi, tristesse, dépression...
Pour la naturopathie, il est très important de prendre en compte l'épuisement physique pour pouvoir gérer au mieux le plan psychique.
Je répète : le burn-out n'est pas synonyme de dépression ; il y a épuisement physique et psychique.
Si d'un point de vue thérapeutique on se contente de traiter uniquement le versant psychique du burn-out, on perd du temps et on ne se donne pas toutes les chances de remonter la pente correctement. Je ne dis pas "rapidement" car je pense qu'il faut justement prendre son temps pour aborder toutes les conséquences possibles sur une vie totalement bouleversée. Remonter la pente et bien recharger un organisme épuisé peut prendre 1 an 1/2 à 2 ans. Voire plus si besoin.
DIFFÉRENTES PISTES POUR SE RECHARGER EN CAS DE BURN-IN :
- S'ÉLOIGNER DES CAUSES DE STRESS : si besoin avec un arrêt temporaire de travail, suffisamment long pour en tirer bénéfice ;
- SE FAIRE AIDER À LA MAISON avec les enfants, les tâches quotidiennes. Demander de l'aide sans culpabiliser est une démarche importante qui montre que l'on commence à se prioriser ;
- SE FAIRE DU BIEN en s'offrant des pratiques de bien-être, des massages, de l'acupuncture, de la réflexologie plantaire, etc. Ces temps sont importants car les surrénales vont arrêter de produire outrageusement du cortisol et donc l'état inflammatoire va baisser ;
- PRENDRE DES TEMPS POUR PRATIQUER LA COHÉRENCE CARDIAQUE : de nombreuses études scientifiques ont montré que 5mn de respirations cohérentes font baisser le taux de cortisol de 25%. Plusieurs applications très simples et gratuites sont à votre disposition à télécharger. Le bon rythme, le plus efficace, est de pratiquer 5 mn 3 fois par jour. Une des applications les plus plébiscitées est RESPIRELAX+
- SORTIR DANS LA NATURE, aller au plus près des éléments naturels, la forêt, un ruisseau, marcher pieds nus dans une prairie en respirant à plein poumons ; toucher la terre, faire un potager si possible, apporte des éléments bénéfiques pour le microbiote et la santé mentale et émotionnelle ;
- PRENDRE LE TEMPS DE FAIRE DES CALINS en couple, en famille ; sortir avec des amis pour une séance de ciné, un bon resto ; rire est un des meilleurs remèdes pour recharger les surrénales ;
- NUTRITION, MICRONUTRITION et PHYTOTHÉRAPIE : consulter votre naturopathe préféré et voir ci-dessous les solutions pour le burn-out qui sont les mêmes ;
- COMMENCER UN TRAVAIL ÉNERGÉTIQUE et PSYCHIQUE pour commencer à se (re)mettre au centre de sa vie avant que l'atteinte cellulaire ne soit trop profonde ;
- Vivre vraiment, et non simplement survivre dans un système aliénant et abrutissant
EN CAS DE (vrai) BURN-OUT : L'ÉGO PERD SA SUPRÉMATIE
Il devient nécessaire de répondre sainement à nos besoins vitaux : respirer, boire, manger, dormir, se reposer, se connecter à l'Essentiel, à notre Moi profond. En phase extrême, une fragilisation physique et psychique perdurera à vie.
Lorsque le burn-in a perturbé négativement le rythme de sommeil, il peut être nécessaire de prendre un traitement allopathique (voir avec le médecin). De toute façon, on ne peut plus faire grand-chose si ce n'est dormir. Je propose aux personnes que je suis en naturopathie, lorsque cela est possible, d'installer un très bon transat dans le jardin ou sur le balcon pour respirer le plus naturellement possible un air frais et vivifiant. Rester dans le silence ou écouter une musique très douce et apaisante. Il devient nécessaire de répondre sainement à nos besoins vitaux : respirer, boire, manger, dormir.
La gestion des stress familiaux doit incomber aux autres membres de la famille, le plus possible. Dans certains cas très toxiques, la rupture avec ce cadre familial est absolument nécessaire.
L'alimentation doit devenir la plus anti-inflammatoire et la plus vivante possible ; supprimer les sources de sucres industriels, l'alcool, le tabac et toute alimentation transformée. Revenir à des bases simples et très digestes avec des fruits frais, entre les repas. Les crudités et légumes cuits doivent devenir essentiels lors des repas de midi et du soir.
Boire une eau de qualité pour éteindre l'inflammation et dissoudre les toxines endogènes c'est-à-dire générées par l'organisme lui-même à cause du stress permanent.
Mettre en place différentes techniques de bien-être : naturopathie ; massage ; acupuncture ; réflexologie plantaire ou autre ; soins énergétiques...
Du côté de la micronutrition, 4 essentiels pour tout le monde : le magnésium est incontournable. Il est fondamental de se supplémenter car l'excès de cortisol induit la baisse du magnésium. Les omégas 3 issus d'huile de poissons des mers froides notamment ont aussi un impact positif sur le système nerveux et sont anti-inflammatoires. La glutamine est le précurseur du GABA, neuromédiateur du sommeil profond, récupérateur. La vitamine C, liposomale de préférence, rallume les mitochondries qui sont les centrales énergétiques du corps.
Mention spéciale pour l'IODE dont une grande majorité de la population est déficitaire et qui conditionne le fonctionnement de la thyroïde mais aussi du système nerveux (ainsi que d'autres types de cellules). Mesurer la iodurie urinaire est fondamental pour décider d'une supplémentation qui peut changer beaucoup la donne énergétique.
En phytothérapie, de nombreuses plantes sont adaptées à la recharge énergétique comme le ginseng, l'éleuthérocoque, le guarana, l'argousier, la rhodiole, le griffonia, le Cordyceps, le Reishi et l'Héricium en mycothérapie... Il est préférable pour bien cibler vos besoins de consulter un.e spécialiste de la question.
IN FINE, QUE NOUS DEMANDE LE BURN-OUT ?
- trouver nos valeurs sacrées pour remplir le vide existentiel que l'on croit remplir par le travail ou au travers d'une autre personne
- trouver la verticalité nécessaire avec une connexion cosmo-tellurique solide et fiable dans le temps ;
- trouver une nouvelle qualité de vie qui passe par le respect de Soi, par l'adoption d'une éthique incontournable où l'on devient le point central de sa vie.
- l'égo a perdu la partie, le Soi devient la priorité pour les années à venir