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MONOGRAPHIE PLANTE
Allium sativum L.

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Désignations vernaculaires
Ail, Ail commun, Ail cultivé, Thériaque des pauvres, Rose
puante, Chapon


Allium sativum L.
Désignation anglaise
(Common) garlic


Partie utilisée
Bulbe frais


Origines courantes
Asie centrale (originaire), cultivé aujourd'hui dans le
monde entier


Classification botanique
Règne : Plantae
Division : Magnoliophyta
Classe : Liliopsida
Ordre : Liliales
Famille : Liliaceae
Genre : Allium


Habitat et description botanique
Cette plante herbacée vivace de 50 cm à 1 m de haut est caractéristique par son bulbe (ou tête d'ail) formé de plusieurs gousses (ou bulbilles ou caïeux) comestibles. Sa tige cylindrique et creuse est entourée par de longues feuilles linéaires et engainantes. L'inflorescence est une ombelle de fleurs blanches ou rosées, enfermées dans une spathe (enveloppe membraneuse) avant la floraison. Le fruit est une capsule, rarement produite, la hampe florale donnant plus souvent naissance à des bulbilles florales.


Période de cueillette
Le bulbe se récolte en général pendant les mois d'été lorsque les feuilles commencent à jaunir. Avant la récolte, il est conseillé de nouer les tiges pour permettre à la sève de se concentrer dans les gousses. Après la récolte, les aulx sont laissés à sécher sur la terre pendant au moins 2 jours. On peut ensuite confectionner des tresses par les tiges pour les conserver. Selon les cultivars, certains sont récoltés frais à partir de la fin du printemps.


Mythologie / histoire / anecdotes et vertus traditionnelles
Son nom proviendrait de la langue celte "all" qui signifie "chaud, faisant allusion au feu". Son nom sanskrit "bhûtagna" signifie "tueur de monstres". Il est en effet connu dans de nombreuses civilisations comme une plante protégeant des maléfices et des mauvais esprits.
Lors de la construction de la pyramide égyptienne Khéops, une somme importante fut dépensée pour fournir de l'ail aux ouvriers bâtisseurs pour ses vertus tonifiantes et antiseptiques. Symbole de force chez les égyptiens, il a aussi servi de monnaie d'échange.
Cette plante possède de nombreuses propriétés thérapeutiques connues depuis des siècles. Sous le règne de Jules César, il était surnommé "la Thériaque du pauvre", Hippocrate le conseillait en période de choléra et de peste, puis de nombreuses utilisations en furent faites à travers les siècles. Il fait aujourd'hui l'objet d'un grand nombre d'études.


Constituants biochimiques
- Dérivés soufrés : alliine puis alliicine, sulfides, ajoènes, vinyldithiines, puis disulfure de diallyle
- Flavonoïdes
- Polysaccharides
- Minéraux et oligo-éléments : germanium, sélénium, soufre, calcium, magnésium, silice, iode, phosphore, fer, sodium, potassium
- Vitamines : A, B, C, E


Propriétés organoleptiques
Odeur : faible avant d'être coupée, puis caractéristique, soufrée, forte, pénétrante
Saveur : caractéristique, piquante, brûlante


Allium sativum L.
Propriétés en aromathérapie scientifique
- Antiseptique, antibactérien, antiviral, antifongique
- Vermifuge, antiparasitaire
- Stimulant, tonique général
- Dépuratif, favorise les éliminations (soufre)
- Antispasmodique
- Diurétique
- Protecteur du système cardiovasculaire
- Vasodilatateur, hypotenseur
- Anti-agrégant plaquettaire
- Hypolipémiant, anti-athéromateux
- Hypoglycémiant
- Anti-oxydant
- Anti-cancéreux (augmente la détoxification des carcinogènes, induit l'apoptose, stimule la synthèse de glutathion)


Indications traditionnelles
Voie interne :
- Prévention des troubles cardiaques, athérosclérose, hypertension artérielle, hypercholestérolémie
- Troubles circulatoires
- Infections des sphères pulmonaire (bronchite, grippe, asthme, coqueluche, tuberculose) et gastro-intestinale
- Infections fongiques : pieds d'athlète, candidoses (par modification du terrain)
- Vers intestinaux (oxyurose), dysenterie amibienne
- Antidote du tabac (protection vasculaire) et du plomb (saturnisme)
- Prévention des cancers (notamment oropharynx et estomac)
Voie externe
- Verrues, durillons et cors
- Infections cutanées : furoncles, ulcères infectés (d'où son surnom de "pénicilline russe" lors de la seconde guerre mondiale)


Conseils d'utilisation / Posologie courante
- Ail frais en cuisine
- En teinture-mère ou extrait fluide
- En gélules de poudre d'ail séché, les nébulisâts
- En huile essentielle : attention à son pouvoir irritant prononcé
- En macérât huileux à partir d'ail frais : en cas de troubles circulatoires artériels
- En décoction dans du lait (recette traditionnelle toujours d'actualité) : 8 à 20 g de gousses d'ail écrasé dans 1 L de lait, faire bouillir 1 min ; prendre 2 à 3 cuillères à café par jour, pur ou dilué dans une tisane de thym.


Précautions d'emploi / Contre-indications
- A forte dose, l'ail frais ou en extrait peut entraîner des brûlures d'estomac ainsi que des irritations des voies urinaires.
- Localement sur la peau, il est très rubéfiant, voire irritant.


En savoir plus
L'ail des ours (Allium ursinum), son cousin sauvage qui pousse dans les sous-bois au printemps, a une composition similaire à des concentrations supérieures. Succulent en cuisine aussi bien frais que séché, il peut aussi être utilisé pour préparer une alcoolature (dilution au 1/5ème) à partir des feuilles fraîches dont il est conseillé de prendre des doses progressives (5 à 10 gouttes 2 fois par jour) du fait de sa puissante activité.


À retenir
L'ail fait partie des plantes les plus étudiées, notamment pour ses nombreuses vertus médicinales. Cet ami fort en bouche est excellent pour la santé cardiovasculaire, en cas d'infections, notamment de la sphère pulmonaire et intestinale, il est aussi connu pour ses vertus vermifuges. Dépuratif, il protègerait de l'apparition de certains cancers.


Références / Bibliographie
- Traité pratique de phytothérapie–Dr. Jean-Michel Morel–Editions Grancher
- Se soigner par les plantes–Dr Gilles Corjon–Editions Jean-Paul Gisserot
- De la lumière à la guérison, la phytothérapie entre science et tradition–P. Depoërs, F. Ledoux, P. Meurin–Editions Amyris




 VOIR SUR
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