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MONOGRAPHIE PLANTE Tanacetum parthenium (L.) Schultz-Bip
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Autres désignations botaniques Chrysanthemum parthenium Bernh., Matricaria parthenium L., Pyrethrum parthenium Sm.
Désignations vernaculaires Grande Camomille, Pyrèthre doré, Pyrèthre mousse, Partenelle, Bouton d'argent, Spargoute, Oeil du Soleil, Malherbe, Herbe vierge, Mandiane
Désignation anglaise Feverfew, Common pellilory, Parthenium, St Peterwort, Whitewort, Flirtwort
Partie utilisée Parties aériennes fleuries
Origines courantes Balkans (Iran, Irak), puis a colonisé l'Europe, France (bassin méditerranéen notamment)
Classification botanique Règne : Plantae Division : Magnoliophyta Classe : Magnoliopsida Ordre : Asterales Famille : Asteraceae Genre : Tanacetum
Habitat et description botanique Cette plante herbacée vivace mesure 30 à 90 cm de haut. Ses feuilles alternes sont pétiolées et leur limbe est à lobes larges (à la différence des Camomille matricaire et romaine aux lobes filiformes), segmenté en 4 à 12 segments latéraux et un segment terminal. Elle arbore des capitules de 15 à 25 mm de large regroupés en corymbes, avec des petites fleurs tubulées jaunes au centre couronnées de fleurs blanches ligulées. Les fruits sont des akènes bruns. La plante dégage une odeur aromatique. Elle s'adapte à tous les sols. Elle est commune sur les bords des chemins, les murs et dans les jardins campagnards.
Période de cueillette Elle se récolte lorsqu'elle est en fleurs, pendant l'été, de juin à août.
Mythologie / histoire / anecdotes et vertus traditionnelles "Parthenium" vient du grec "parthenos" (vierge), faisant écho à son utilisation en gynécologie pour ses vertus emménagogue et pour calmer les règles douloureuses. Dans l'Antiquité, elle était aussi utilisée pour aider à expulser le placenta, cet usage étant rappelé dans son nom allemand "Mutterkraut" ou "herbe des mères". Elle était très répandue dans la Grèce antique, mais il semble que son histoire thérapeutique ait été évoquée pour la première fois en Angleterre dans les monastères où les moines parlaient de la "febra fuga" devenue la "fever few". Elle était aussi utilisée en action locale sur les plaies ouvertes, les enflures et en bains de bouche après les extractions dentaires. En 1722, John Hill la citait dans son herbier comme la plante des "pires migraines". C'est aujourd'hui sa principale indication, confirmée par de nombreuses études.
Constituants biochimiques - Lactones sesquiterpéniques (constituants les plus actifs) : parthénolide - Flavonoïdes - Sels minéraux - Huile essentielle (dont le camphre)
Propriétés organoleptiques Odeur : aromatique, pénétrante Saveur : amère, âcre, piquante, camphrée
Propriétés en aromathérapie scientifique - Anti-inflammatoire - Anti-migraineuse (allonge l'intervalle entre deux crises, écourte et diminue l'intensité des crises, avec diminution des symptômes associés : nausées, vomissements, hypersensibilité au bruit ou à la lumière) - Anti-agrégante plaquettaire - Vasorelaxante - Tonique amère, stimulante digestive - Emménagogue - Anti-cancer (en cours d'études)
Indications traditionnelles - Migraines, migraines cataméniales - Digestions difficiles - Règles douloureuses - Douleurs rhumatismales - Algies faciales d'origine vasculaire
Conseils d'utilisation / Posologie courante - En infusion - En poudre micronisée, gélules ou comprimés : 50 à 120 mg d'extraits standardisés à 0,2% de parthénolides par jour. - En teinture-mère ou extrait fluide : par exmple, en EPS, prendre 5 ml (une cuillère à café) le matin avant le petit-déjeuner dans un grand verre d'eau. Poursuivre le traitement pendant plusieurs mois en respectant des fenêtres thérapeutiques (3 semaines de prise par mois), pour la prévention des crises migraineuses. - En huile essentielle
Précautions d'emploi / Contre-indications - Pas de toxicité connue aux doses thérapeutiques. - Déconseillée en cas d'allergie aux plantes de la famille des Astéracées. - Déconseillée pendant la grossesse et l'allaitement. - A éviter en cas de traitements anti-coagulants. - Peut entraîner des saignements plus abondants pendant les règles.
En savoir plus Des études ont montré que les parthénolides de la partenelle inhibent certaines substances impliquées dans la cascade inflammatoire (prostaglandines, COX, thromboxanes, leukotriènes, etc), à l'origine de son action anti-inflammatoire. Ceci peut expliquer en partie l'action anti-migraineuse (état inflammatoire cérébral) de la plante, ainsi que ses propriétés anti-rhumatismales et fébrifuges. Elles ont aussi une action anti-agrégante plaquettaire (fluidifiant le sang) et une action inhibitrice de la libération de la sérotonine qui pourraient expliquer son action anti-migraineuse, des études ayant associé la crise de migraine à une diminution du taux de sérotonine (sa libération entraînant une vasoconstriction locale, et la brutale dilatation des vaisseaux intracrâniens provoquerait la migraine). Le génie thérapeutique de la Grande Camomille trouverait son origine dans le contrôle du mouvement centrifuge lié au foie (qui s'exprime par des migraines) en favorisant la dynamique d'intériorisation énergétique.
À retenir La Grande Camomille ou Partenelle est connue pour ses vertus anti-migraineuse. Son action anti-inflammatoire est également préconisée pour soulager les douleurs rhumatismales et celles liées aux règles. En tant que tonique amère, elle stimule le système digestif et est une amie du foie.
Références / Bibliographie - Traité pratique de phytothérapie–Dr. Jean-Michel Morel–Editions Grancher - De la lumière à la guérison, la phytothérapie entre science et tradition–P. Depoërs, F. Ledoux, P. Meurin–Editions Amyris - https://www.altheaprovence.com/partenelle-grande-camomille-tanacetum-parthenium/

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